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 Nouvelle étape avant la Cage [PV Cooper]

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2 participants
AuteurMessage
Kitty Pryde
X-Woman de Classe 2
Kitty Pryde


Bavardages : 36
Jour de mon arrivée : 07/06/2011

Carte d'identité
Job/Emploi: Serveuse / Etudiante en informatique / Stagiaire chez SI
Niveau de maîtrise:
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MessageSujet: Nouvelle étape avant la Cage [PV Cooper]   Nouvelle étape avant la Cage [PV Cooper] Icon_minitimeMer 8 Juin - 19:27

Les sirènes hurlaient et le véhicule se frayait rapidement un passage pour les conduire au bagne. Enfin, pas dans l’immédiat. D’abord, il fallait qu’elle se rende au commissariat, où des bureaucrates incompétents n’écouteraient que d’une oreille discrète ce qu’elle avait à leur expliquer. Levant un sourcil sous l’impulsion de leur incrédulité et les fronçant pour appuyer le fait qu’ils ne la croyaient absolument pas. Elle ne s’en formaliserait pas, préférant s’en peindre le nombril avec le pinceau de l’indifférence, si seulement elle ignorait que cette nouvelle arrestation la conduisait inéluctablement tout droit dans la Cage. Même Forge, son supérieur chez Stark Industries, qu’elle admirait incontestablement et dont elle s’était fait un ami, ne pourrait la sortir de cette galère. Pas plus que son avocate, qui l’avait déjà tirée d’un mauvais pas similaire quelques mois plus tôt. La mine triste et légèrement déboussolée, Kitty se laissait gagner par le fatalisme du bovin que l’on conduit à l’abattoir. Dire qu’une fois de plus, elle se retrouvait avec les coupables alors qu’elle avait tout de l’innocente et que bien loin de vouloir envenimer les choses, elle prônait paix et amour pour tous même pour ces idiots d’anti-mutants qui lui balançaient des pierres en pleine face.

La journée avait pourtant si bien débuté ! Elle s’était levé en même temps que le soleil, profitant de cet éveil matinal pour faire sa séance de sport journalière afin d’effacer les frasques de la vieille. Sa fringale nocturne ayant été comblée par un énorme pot de glace des deux hommes de sa vie, Ben et Jerry, pathétique… Puis après une douche revigorante, elle avait été rejointe par celui qui était bien plus digne de prendre cette place, Colossus. Kitty avait volontairement oublié ses deux heures de maths de la matinée, préférant travailler son russe avec le mutant plutôt que devoir subir les monologues soporifiques et l’haleine de chacal de ce professeur au bord du gouffre. Sa conscience la fit légèrement culpabiliser mais elle n’oubliait que par ennui, elle avait déjà lu et compris l’intégralité de leur manuel et pris une avance considérable sur les devoirs en réalisant les trois quarts des exercices. Elle pouvait se permettre de rater ce cours pour user de sa ruse afin de passer du temps avec le beau slave.
Il n’en était pas de même pour ses cours d’informatique, qu’elle suivait avec une assiduité exemplaire. Pourtant, il faut croire que le destin, si tant est qu’il existe, avait d’autres projets pour elle que de lui faire suivre avidement ses leçons.

Quand elle arriva enfin à l’université, elle ne put échapper à l’agitation qui y régnait. L’entrée principale avait été bloquée, une estrade s’étalant sur toute sa longueur, tandis que le porte-parole de l’organisation Purity, s’égosillait dans son mégaphone. L’orateur avait su rassembler les foules et les sympathisant avait marqués leur appartenance en revêtant le blanc. Les abords de la Fac ressemblaient à une gigantesque soirée blanche de Saint-Tropez version jeunesse dorée estudiantine… Kitty n’avait pas vraiment de temps à perdre avec leur bêtise, elle connaissait déjà leurs discours par cœur, ayant fait les frais de leur mépris. Puis elle craignait d’être en retard, alors qu’elle détestait ça. Une pétition atterrit néanmoins entre ses mains et elle daigna y jeter un œil alors que le discours continuait avec un peu plus de vigueur.
« Vous sentez-vous réellement en sécurité, alors que ces monstres aux pouvoirs infernaux errent en nos murs ? Que leur maîtrise aléatoire de ces dons qu’une nature capricieuse leur a accordé les transforme en bombe à retardement ? Souhaitez-vous réellement être à leur côté quand ils exploseront ? Souvenez-vous de cette classe ravagée grâce aux pouvoirs de l’un d’entre eux ! Souvenez-vous des morts qu’il a semés sur son passage ! Imaginez maintenant la puissance destructrice qui sommeille en chacun d’eux alors qu’ils pullulent dans nos couloirs… Souhaitez-vous réellement transformer notre université en charnier ?! »

Après avoir lu rapidement l’introduction, qui accumulait autant de clichés que possible en un minimum de phrase, elle eut l’horreur de constater que l’appel aux signatures avait pour but d’interdire l’accès du campus aux mutants. Et ils avaient déjà récolté 571 signatures ! En une seule matinée !! C’était bien plus que ce qu’elle avait réussi à réunir en une semaine pour n’importe quelles causes écologiques ou humanistes qu’elle défendait ! C’était tout simplement écœurant. Le pire dans tout ça, c’est que parmi la liste des signataires qu’elle avait sous les yeux, constituée d’une soixantaine de noms, il y en avait au moins trois qui étaient de l’espèce menacée. Jusqu’où iraient-ils pour continuer à cacher leur secret ? « Ben alors, tu signes ?! » La petite blonde avait l’air de s’impatienter, n’imaginant certainement pas qui était en face d’elle. Il aurait mieux valu qu’elle s’abstienne puisqu’au lieu de récolter une nouvelle partisane, elle se prit simplement un coup de bloc sur le sommet du crâne, alors que Shadowcat, passablement énervée, faisait des confettis avec les feuilles qui y étaient attachée. L’étudiante n’eut pas vraiment le temps de réagir, trop surprise, mais quand ce fut fait, elle n’hésita pas à crier au monstre en la pointant du doigt.
« Nous travaillons dur, toute l’année, pour obtenir les meilleurs résultats afin d’assurer notre avenir mais nous n’obtenons jamais les meilleures places. Pourquoi ? Simplement parce que ces mutants sont dotés de facultés capables de doubler leur intelligence, de chercher les réponses dans l’esprit des professeurs, ou pires, de contrôler celui-ci ! Quand ils ne passent pas outre la sécurité du réseau pour revoir à la hausse leurs résultats scolaires ! »
La foule s’écartait de son passage, craignant qu’elle se transforme en Hulk armée de quatre bras ou quoique ce soit d’autre que leur imaginaire débridé pouvait inventer. Quand ils comprirent qu’elle était inoffensive et relativement sans défense, ils tentèrent de l’empêcher d’approcher de la scène. Difficile de contraindre une mutante capable d’intangibilité à s’arrêter. Kitty fonça tout droit, causant quelques évanouissements au passage, ce qui déclencha la fureur d’une partie de la foule mais elle savait qu’elle n’avait pas besoin de leur donner d’exemple tangible pour enflammer leur haine. Seul pour le moment compter de faire taire l’imbécile, quitte à lui fourrer son mégaphone au travers de la gorge.

« Pour toutes ces raisons et d’autres encore, je vous demande de signer. Nous devons nous protéger des mutants et assurer la pérennité de notre espèce sur bien des plans. Tant que nos écoles ne seront pas équipées de façon à les empêcher d’utiliser leurs pouvoirs, nous devons créer la séparation de nos espèces ! Pour notre bien commun ! Pour préserver l’égalité que le gouvernement tente d’instaurer ! Pour l’Amérique ! » Un moment de pause, pour récolter les applaudissements et l’indignation timide de ceux qui avaient une meilleure ouverture d’esprit. Ses oreilles saignaient d’entendre un tel ramassis de conneries, mais elle approchait de l’estrade, tout ceci serait bientôt fini. Alors qu’elle était en train de monter, ce qui n’est pas si facile quand on est aussi haute qu’un stroumph, le sol se mit violemment à trembler. Reprenant son équilibre, elle comprit rapidement quelle en était la cause. Un mutant souriant se tenait au milieu des détracteurs. Il ne fut pas le seul à faire démonstration de ses pouvoirs, alors que les esprits s’échauffaient, que les insultes fusaient et que les coups pleuvaient. « Donne-moi ça toi ! » Kitty récupéra le mégaphone et tenta de redonner un peu d’ordre à cette joyeuse anarchie. « Arrêtez ça ! Ne comprenez-vous pas que vous leur donnez exactement ce qu’ils veulent en vous comportant comme des imbéciles ?! La tolérance ne s’acquiert pas par la violence… » Malheureusement, elle n’eut pas le temps de terminer son petit discours, qui n’eut aucun effet… Trop occupée à échapper aux nombreux projectiles qu’on lui lançait, n’hésitant pas à se servir de sa capacité pour le faire. D’ailleurs, une pierre qui lui était destinée amocha la sale gueule de leur porte-parole, ce qu’on eut tôt fait de lui reprocher.
Elle ne s’attarda pas sur l’estrade, certainement pas par peur de ce qu’il pouvait lui arriver, Shadowcat étant génétiquement incapable de craindre le moindre danger, mais simplement parce que le mutant coupable du tremblement de terre, venait de se faire menotter et commençait maintenant à être lynché ! Elle n’ignorait pas que ces bracelets version mutants étaient disponibles au marché noir et faisait même fureur mais elle n’en revenait pas de la bêtise des hommes. Cet objet sensé servir leur cause et aider à leur intégration, jouait un fois de plus contre eux, comme l’antidote à son époque. Un nouvel affrontement, certainement plus sanglant, commencerait-il à se dessiner ? N’écoutant que son courage, ou sa folie, Shadowcat vint à sa rescousse, se prenant de nombreux coups au passage dont un violent coup de pied au visage. Elle ne dut son salut qu’aux forces de l’ordre qui dispersa la foule à coup de matraque, de fumigène, de taser.

Voilà comment elle se retrouva en route pour le NYPD, accompagnée par une douzaine de mutants et d’humains, conduit dans un autre véhicule. Elle acceptait la sentence malgré l’injustice des faits et assumerait ses actes, une fois de plus. L’attente de l’interrogatoire se fit donc dans le calme, alors qu’un policier était venu soigner ses plaies. Ses pensées dérivant sur les enseignements de Charles Xavier. Comme son rêve paraissait loin aujourd’hui, alors qu’ils l’avaient touché du bout des doigts. Elle s’offrait au fatalisme, comme à son habitude avant de digérer les faits. Elle n’abandonnait pas pour autant le combat. Comme le disait Einstein « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » et elle ne comptait pas rester inactive. Même du fin fond de sa cellule, s’il devait en être ainsi. « Hé, la morveuse ! C’est à ton tour, troisième bureau à droite. » Kitty releva son visage tuméfié dont le regard était embué par les larmes qu’elle tentait de retenir et suivit docilement le policier qui l’accompagnait, ses menottes lui empêchant toute tentative de fuite. Elle arriva jusqu’à l’inspecteur dépêché pour recueillir sa version des faits. kate ne lui jeta qu’un bref coup d’œil avant de s’asseoir sur le siège qu’il lui désigna. Bien incapable de reconnaître derrière ses traits l’adolescent avec qui elle avait tant aimé remuer sa matière grise alors qu’elle venait d’arriver à l’institut. Tout comme il lui était certainement impossible de reconnaître en elle la gamine de treize ans, qui en paraissait davantage dix avec sa croissance tardive, qu’il avait connu des années plus tôt.
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Jack Cooper
Neutre de Classe 4
Jack Cooper


Bavardages : 233
Jour de mon arrivée : 30/05/2011

Carte d'identité
Job/Emploi: Profiler au Bureau 18
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MessageSujet: Re: Nouvelle étape avant la Cage [PV Cooper]   Nouvelle étape avant la Cage [PV Cooper] Icon_minitimeJeu 9 Juin - 18:18

Bien entendu, c'est toujours à moi que ça arrive.

Vous pensez que, parce que vous êtes spécialisé dans un domaine, on ne viendra plus jamais vous casser les burnes avec tous les autres grands points de la police ? Que nenni ! Si jamais on manque d'effectifs, et croyez-moi, c'est très souvent le cas, personne ne va se gêner pour vous refiler la merde supplémentaire qui dégouline des dossiers de vos collègues ! Bienvenue dans le monde réel et odieusement fascinant du Bureau 18, youpi !

Faut dire aussi que moi, personnellement, j'ai tendance à prendre mon pied sur de véritables enquêtes. Celles où il y a des morts bien glauques, des témoins qui mentent comme des arracheurs de dents, des preuves dissimulées par n'importe qui pour des raisons fallacieuses, des journalistes qui vous mettent des bâtons dans les roues tant qu'ils n'ont pas obtenu de commentaire leur offrant le scoop du siècle, et bien sûr, des criminels psychopathes qui ont plus de connaissances en droit et en dissimulation de preuves que vous !

Vous comprenez maintenant qu'à côté, devoir prendre la plainte d'un vieil homme qui affirme avoir été enlevé par des extra-terrestres à travers une porte dimensionnelle qui ressemble à une piscine à la verticale, l'intérêt du policier n'est guère sollicité. Et non, je ne vous fais pas marcher en disant ça. C'était réellement de ce sujet que je devais discuter, aussi poliment et respectueusement que possible, avec le vieux débris, vêtu d'une espèce de bure de moine, et dont la mutation lui avait conféré des yeux translucides. A moins qu'il ne soit aveugle, ce qui aurait expliqué le fait qu'à aucun moment il n'ait consenti à lâcher son bâton de berger. Et bien que j'ai toujours été d'une patience d'ange, merci d'acquiescer s'il vous plaît, je finis rapidement par en avoir... Comment dit-on déjà ? Ah oui. MARRE !!!

Aussi, ce fut presque par la peau du cou et aussi gentiment que possible que je jetai le vieil ermite dehors, par la porte de derrière, histoire que ça ne fasse pas trop d'esclandre.


"Comment pouvez-vous oser douter une seule seconde des pouvoirs divins des Oris ?! Votre planète disparaîtra dans un abîme de ténèbres !"

"C'est ça..."

Et je refermai violemment la porte, que je verrouillai. Si des dieux extraterrestres omnipotents existaient réellement et avaient l'intention de mettre la terre sous leur domination, ils changeraient rapidement d'avis en voyant le bordel que nous pouvions faire sur notre propre planète.

Fulminant encore d'avoir dû perdre une matinée entière, je me précipitai dans le couloir du commissariat, esquivant de justesse une de mes collègues, qui traversait l'endroit avec les bras chargés de dossiers. Pour ma part, je me contentai de rejoindre le distributeur favori des fonctionnaires que nous étions, à laquelle je commandai instamment un café au lait.

Manque de bol, Ors, un de mes coéquipiers, me remarqua et me rejoignit.

Qui est Ors ? Un mutant. Disons qu'il fait partie de ceux qu'on repère immédiatement, même au milieu d'une foule. Principalement en raison du fait qu'il mesure près de trois mètres de haut, et que ce ne sont pas les griffes qui remplacent ses ongles, ou ses imposantes canines, qui vont vous rassurer sur ses possibles intentions à votre égard. Et croyez-moi, son nom de code "Ogre" est particulièrement bien mérité. Du moins, en combat.

Toujours vêtu impeccablement (même si je me demande quel tailleur a pu faire fortune avec la quantité de tissu nécessaire à ses vêtements), les cheveux noirs mi-longs lissés en arrière et ses grands yeux bleus ciel laissaient entrevoir ce qu'il était réellement : Une crème. A moins que vous ne lui cherchiez réellement des crosses, il vous traitera avec plus d'humanité que la sœur Marie-Thérèse...


"Eh bien, Jack ? Tu en as terminé avec le Prêcheur ?"

"M'en parles pas, il a pas arrêté de déblatérer des conneries du genre "si vous ne vous soumettez pas à la volonté de mes dieux, je répandrai une tempête de sauterelles sur votre monde". Au bout de trois heures, j'en ai eu un peu ma claque. Alors j'espère que le Bureau 18 ne m'en voudra pas d'avoir éprouvé les limites de ma patience. Et toi ? T'as pas encore bouffé de bébé, ce matin ?"

L'Ogre grinça des dents.

"Très drôle. Et toi, petit, tu n'as toujours pas grandi, depuis l'année dernière ?"

Ma mâchoire se crispa. Je ne suis pas quelqu'un de très grand, et j'aime pas qu'on me le rappelle. Et si cette remarque vient de quelqu'un qui me dépasse en taille, je le prend encore plus mal. Venant de Ors, cette vanne avait autant d'effet sur moi qu'un paire de baffes de la part du Fléau.

"Je suis PAS petit. C'est les autres qui sont trop grands !"

Mais malheureusement, nous ne pûmes poursuivre notre passionnant débat, un bruit de moteur, suivi d'un crissement de pneus caractéristique de nos fourgons de prisonniers, se fit entendre de l'extérieur. Jetant un regard par la fenêtre afin d'apprécier les résultats de la partie de pêche aux criminels tout en savourant mon café agrémenté d'assez de lait et de sucre pour en diminuer le goût amer, je manquai de m'étrangler en me rendant compte du nombre de personnes menottées qui descendaient. C'est pas possible ! Qu'est-ce qui leur a prit d'arrêter autant de monde ? Je ne vais pas passer ma journée à devoir interroger une bande d'abrutis trop idiots pour se faire serrer sans prétexte valable, non ?
Remarquant mon visage déconfit, Ors ricana légèrement, avant de se pencher sur moi, ce qui m'occulta quasiment toute la lumière du couloir.


"Oui, c'est de ça dont je voulais te prévenir. Il y a eu une émeute devant une université d'informatique, si je ne me trompe pas. Le ton est monté entre les mutants et les humains et... Et je suppose que tu devines la suite..."

"Ça, c'est pas dur... Merci du tuyau, Ors..."

L'Ogre me gratifia d'un "de rien" avant de me suivre à l'accueil du commissariat, ou étaient attachés, tous menottés, les responsables de l'émeute. Au passage, je croisai le passage de notre infirmier, qui emmenait avec lui une toute jeune femme au visage tuméfié. Comme d'habitude, il se chargeait de rafistoler un peu les gens qu'on arrêtait avant de les envoyer en salle d'interrogatoire. Juste histoire de les empêcher de crever d'une infection avant qu'on les accuse. Bizarre. La fille, qui avait les larmes aux yeux, me rappelait quelqu'un. Mais le temps que je fouille dans ma mémoire, Kyla m'envoyait dans l'estomac et dans la délicatesse d'une barbare allaitée aux anabolisants la liste des interpellés de l'émeute. Reprenant mon souffle avec difficulté, je me tournai vers la jeune femme. Une grande blonde, légèrement musclée et sacrément bien roulée (oui, je sais, vous n'en avez rien à faire de mon avis, mais je vous le donne quand même, et je vous emmerde). Et bien qu'elle soit totalement humaine, elle était une des plus douées lorsqu'il s'agissait de poursuivre un suspect pour le mettre à terre. Bon, les capacités de déduction étaient moins bonnes, mais bon. En même temps, c'était surtout elle et ses équipiers qui se chargeaient des simples délits et des petits crimes.

Je feuilletai le bloc-note qu'elle m'avait refilé, tout en l'interrogeant sur ce qui s'était passé.


"Oh, c'est pas dur. Tu connais Purity ?"

"La branche prépubère des Amis de l'Humanité ? Pas du tout. Rectification : Je la connais, mais j'en ai rien à carrer."

A la suite de ma remarque on ne peut plus désobligeante sur son groupe, un jeune homme, qui avait l'air de s'être prit une brique en pleine figure, se redressa, la moue hautaine et méprisante, avec l'intention de me faire ravaler mes insultes, si possible avec un tisonnier chauffé à blanc. Heureusement, la taille démesurée de Ors s'approchant à grands pas de lui, tout en lui offrant un sourire de fauve affamé, le convainquit de se rasseoir aussitôt et de se faire tout petit. Un spectacle qu'on aimerait voir plus souvent.

"Pas la peine d'en dire plus. Nos amis les humains ont décidé de faire un meeting en plein air pour bien faire comprendre à tout le monde que les mutants sont pas beaux, vilains et puants, les mutants l'ont mal prit, ils ont commencé à s'engueuler et à se foutre sur la gueule, les mutants ont commencé à user de leurs pouvoirs, et les humains ont pleuré au loup. J'ai tout bon ?"

"Ce sont les mutants qui nous ont attaqué ! On faisait une manifestation pacifiste !"

Il tient pas à sa vie, lui...

"Ouais, Hitler disait aussi ça des juifs..."

Sans plus me préoccuper de lui, je me retournai vers Kyla, qui confirma mes suppositions. Du moins, en gros. Pour le détail, il faudrait que je vois avec les dépositions de chacun. Car bien entendu, pas mal allaient vouloir porter plainte contre l'autre groupe...

Dire que la matinée avait si bien commencée... Euh... Réflexion faite, non. Ce matin, j'avais eu la malchance de tomber sur une très jolie femme qui avait tendance à griffer. Donc NON, la journée avait mal commencé.


"Prends-en un, qu'on en finisse..."

Pff...

Je parcourus la liste des noms du regard. Szambo, Kyle. Martin, Sarah. Averell, Lance. Pryde, Katherine. Lycos, Karl. Harshaw, Eileen... WHAT THE FUCK ?!!!

Je remontai précipitamment la liste des yeux. Katherine Pryde ? Kitty ? Attendez, on parle bien de la même, là ?


"Alors ? Tu te décides à en embarquer un ?"

"Katherine Pryde. Envoies-la moi dans mon bureau."

"J'espère que tu n'as pas choisi une fille parce que tu as l'intention de séduire une charmante délinquante pour la sauter en lui offrant une réduction de peine en échange ?"

"Tu me connais, voyons !"

"JUSTEMENT !!!"

Tournant le dos à ces diffamations, je me rendis dans mon bureau. Ouais, celui-ci était dans un bordel monstre, mais bon. Je passai un grand coup de bras sur celui-ci (oui, les gens normaux passent un coup d'éponge, moi j'utilise mon bras), histoire de faire tomber tout ce qui était inutile sur le sol, et à l'aide de quelques coups de pieds, fit glisser le tout sous mon bureau.
Pile poil à temps, car la porte de mon coin de boulot s'ouvrit au moment précis ou je m'asseyais sur ma chaise, l'air de rien, observant avec intérêt mon ancienne camarade de classe, strictement encadrée par l'agent O'Connor, qui la fit s'asseoir sur la chaise en face de moi, avant de disparaître, non sans m'avoir salué d'un signe de tête.

Bordel ! C'était la fille que j'avais croisé tout à l'heure. Elle avait toujours les larmes à deux doigts de couler. Si je n'avais pas lu son nom sur cette fiche, je ne l'aurais jamais reconnue. Elle avait tellement changé... Et pas en mal, je vous assure.

Je laissai un long silence s'installer, tandis que je tapotai des doigts sur l'acier de mon bureau. Première étape, l'observer. Étudier comment elle réagit au stress. Désolée, Kitty, mais c'est comme ça que ça se joue.


"Si on m'avait dit il y a un an qu'un jour, je devrais me charger d'une petite juive intangible romantique comme pas permis parce qu'elle aurait un peu trop usé de ses petits poings dans une manif' d'étudiants, j'aurais jamais cru que ça puisse exister. Kitty Pryde en criminelle. Je dois t'avouer que ça, je l'avais pas vu venir..."

Est-ce qu'elle me reconnaissait ?

Cela faisait assez longtemps que l'on ne s'était pas vu. Et même si j'étais venu pour l'enterrement de Xavier, je n'avais reconnu pratiquement personne. A l'exception de Bobby, et de Tornade, mais je n'avais pas osé venir leur parler. Je n'étais plus vraiment à ma place. Et ils n'avaient pas besoin qu'un flic vienne leur poser des questions, même pour les aider.


"Jack Cooper. Tu me remets ? Tu m'aidais à faire mes maths, quand on était à l'Institut !"

Je laissai un nouveau silence passer. Le temps d'être sûr que ses neurones de petite surdouée lui permettent de retrouver un souvenir du gamin que j'étais à l'époque ou on se côtoyait. Époque agréable. Elle m'aidait pour les devoirs les plus compliqués, moi je la protégeai de toute personne lui cherchant des crosses. Et si ces personnes étaient trop fortes pour moi, j'appelai Iceberg et Pyro à la rescousse. Mais je n'avais jamais essayé de draguer Kitty, en ce temps-là. Logique, remarquez, elle entrait à peine dans l'adolescence, et n'avait aucune forme agréable. Tandis que là, maintenant, wow ! Elle filerait la pêche à un eunuque !

"Allez. Racontes-moi dans le détail tout ce qui s'est passé aujourd'hui. Je crois que je peux deviner la majeure partie des détails, mais c'est toujours mieux quand un témoin nous les explique. Et si ce témoin est une fille canon, c'est un plus indéniable, tu trouves pas ?"
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Kitty Pryde
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Kitty Pryde


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MessageSujet: Re: Nouvelle étape avant la Cage [PV Cooper]   Nouvelle étape avant la Cage [PV Cooper] Icon_minitimeMer 15 Juin - 16:10

Katherine garda d’abord le visage baissé, les yeux rivés sur ses chaussures puisqu’ils n’osaient soutenir le regard de l’inspecteur qu’elle devinait posé sur elle. Sans en retenir une fierté particulière, elle n’avait pas spécialement honte de ce qu’elle avait fait mais n’était pas assez habituée à ce genre de situations pour se sentir totalement à son aise. Elle regrettait tout de même de s’être retrouvée dans ce bureau car avec ses capacités, elle était capable d’échapper à la vigilance des policiers. Plutôt que de sauver sa peau, elle préféra épargner à Lance quelques coups douloureux qu’elle prit à sa place, les menottes du mutant l’empêchant de lui faire bénéficier de son intangibilité pour disparaître face à la rage ambiante. Kitty n’était pas spécialement proche du jeune homme, même s’il l’avait à la bonne depuis qu’il la vit user de son don, ce qui était un véritable miracle quand on connaissait l’atrophie sentimentale de Lance… Elle aurait agi de la même façon avec n’importe qui, ne supportant pas l’injustice et se battant avec dextérité contre toutes ses formes. D’ailleurs, sa mère crut longtemps qu’elle deviendrait une brillante avocate, avec son goût prononcé pour la défense des opprimés. Cette carrière lui siérait à merveille, si elle n’était pas affublée de cette trop grande sensibilité qui lui a fait préférer le domaine informatique. Elle le regrettait presque aujourd’hui, des notions de Droit lui seraient indéniablement utiles vus ses récents démêlés avec la justice. Même si elle n’oubliait pas cette passion pour le traitement linéaire d’informations, sans sentimentalité, sans tromperie, sans mensonge. Ce qui était bien rare de retrouver chez ses pairs. Hormis chez Sage, naturellement. C’était pour cela que lui venait une sorte d’admiration pour la mutante, elle était le chaînon manquant entre l’homme et la machine, un être cybernétique débarrassé des câbles, des puces et de tout le superflu. Shadowcat ne doutait pas qu’elle tirait quelques avantages de son statut, même si parfois, elle tentait de l’ouvrir à cette humanité qui lui faisait défaut. Elle n’aurait peut-être bientôt plus l’occasion de s’extasier devant cet intellect si différent du commun des mortels. Le procès qui suivrait cette arrestation ne pouvant jouer que contre elle. Les larmes qu’elle retenait tant bien que mal, finirent par humidifier son jean mais elle serra rapidement les dents pour se débarrasser de ce trop plein d’émotivité. Il fallait qu’elle garde son sang froid pour ce qui restait à venir.

Katherine releva lentement la tête, inquiétée par le silence qu’elle ne ferait pas l’effort de briser. Bien qu’elle étudiât consciencieusement le visage de l’inspecteur, aucun souvenir ne se rappela à sa mémoire. Il n’avait pourtant pas tant changé, c’était elle, que les années avaient transformée et pas seulement physiquement. Elle n’évoquait plus ces passages de son histoire avec un sourire innocent, préférant les enfouir dans les méandres d’une mémoire capricieuse. C’était devenu bien trop douloureux. Son adolescence à l’institut fut certainement le meilleur moment de sa vie, même s’il fallut gérer les aléas de cette période difficile. L’enceinte du manoir était un cocon protecteur dans lequel elle s’était toujours sentie en sécurité et où elle développa de nombreuses amitiés avec les premiers mutants qu’elle croisa. Même si les souvenirs restaient irrémédiablement bons, ils n’étaient maintenant peuplés que de fantômes, à cause des départs des uns, comme Blood et Pyro, ou la mort des autres…
Le regard de Kitty quitta l’inspecteur pour observer son environnement. Une plante desséchée était posée sur le rebord de la fenêtre, ce qui était parfait pour la photosynthèse et lui assurait une bonne croissance, quand on omet point de l’arroser. Derrière son fauteuil, trônaient des diplômes, de psychologie et psychiatrie. Cela renforça son impression d’être un insecte étudié à la loupe. Elle n’appréciait que trop peu qu’on dissèque son psychisme. Elle tentait davantage de faire parler sa psy afin de cacher ses pensées mais n’était pas suffisamment douée à ce petit jeu pour en faire de même avec l’inspecteur, qui ne semblait absolument pas bavard. Elle doutait qu’il soit un mutant, du moins, aucun signe extérieur ne lui permettait d’en venir à une autre déduction et cela ne lui plaisait pas. Elle savait que les nouvelles mesures gouvernementales obligeaient la police à devenir moins homogène mais bien sûr, il fallait qu’elle tombe sur un humain... Ses yeux finirent par accrocher la pendule. Après avoir raté volontairement les mathématiques, moins intentionnellement son cours d’informatique, elle était maintenant proche d’être incapable de se rendre en espagnol. L’angoisse provoqua un frisson désagréable dans son dos. S’il y avait une seule chose qu’elle détestait plus que l’injustice, ce fût bien de ne pas être à jour dans ses devoirs et de ce fait, ne plus correspondre à l’image de l’étudiante parfaite qu’elle essayait de se donner.

Pour tenter de reprendre un peu de consistance, elle consentit enfin à anéantir la lourdeur imposée par le silence. Kate voulait des nouvelles de Lance. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il était en piteux état. Elle ne l’avait pas recroisé pendant son attente en cellule, ce qui la convainquit qu’il dut se rendre à l’hôpital. Elle espérait que ces foutus extrémistes ne l’avaient pas suffisamment amoché pour qu’il garde des séquelles de ce meeting pacifiste… Prête à poser sa question, elle fut interrompue dans sa tentative par son interlocuteur, enfin décidé à briser la quiétude qu’il avait imposée.
Son regard se fit rond et on y lisait sans mal l’incompréhension. Son étoile était cachée sous son T-shirt, elle aimait la sentir tout contre son cœur, cela lui donnait l’impression de rester en connexion avec les autres Pryde mais peu étaient ceux à connaître ses origines. Peut-être en avait-on fait mention, comme de son pouvoir, dans son dossier que l’inspecteur devait avoir consulté. Les autres remarques étaient bien plus personnelles, comme son surnom ou ce trait de caractère trop marqué. Son cœur s’ouvrait dès qu’elle décelait chez les autres ce que personne n’était capable de voir. Puis il finissait par saigner, en se rendant compte que les jolies histoires n’existaient que dans les films à l’eau de rose qu’elle finissait par répugner. Se pourrait-il qu’il la connaisse ? Kitty pencha la tête vers la droite, arqua un sourcil et plissa les yeux, signes extérieurs d’une intense réflexion mais ses efforts restèrent vains même après qu’il lui ait révélé son identité.
Jack n’avait pas été le seul à profiter de ses talents. La moitié de l’institut venait la voir dans ce but. Comme elle n’avait pas appris à dire non, les élèves profitaient facilement de cette trop grande gentillesse qui la rendait parfois un peu niaise. Jusqu’à ce que Wolverine s’occupe de son cas et lui suggère de se faire au moins payer pour les services rendus, l’esclavagisme ayant été rendu illégal depuis des années aux États-Unis…
Elle se cala au fond de son siège, finit par croiser les jambes, finalement un peu plus décontractée. Sachant qu’elle faisait face à un mutant, celui-ci pourrait certainement l’écouter avant de l’incriminer.

« Oh oui, Jack !! Ce type avec deux bras, deux jambes et un nez… Évidemment que je me souviens… »

Kitty était légèrement impertinente mais elle ne s’attendait pas, en venant faire sa déposition, à devoir évoquer les fantômes du passé. La suite lui permit de faire le lien entre l’adolescent perdu et le jeune homme sûr de lui et craquant qui lui faisait face. Elle avait l’impression de ressembler davantage au boulet qu’au canon, avec sa tempe enflée mais elle ne doutait pas que le compliment servait surtout à la mettre en confiance. Si elle était une éternelle romantique, Jack avait toujours été un vrai dragueur. Elle se souvenait encore des cœurs brisés qu’il laissait derrière son passage. Certaine de ses colocataires fulminaient de savoir qu’elles ne l’intéressaient plus dès qu’il avait obtenu d’elles ce qu’il voulait. Lui reprochant au passage l’amitié qu’ils partageaient. Blood bénéficiait de qualités qu’il peinait à partager. Elle faisait parti des rares privilégiés. Certainement parce que son âge lui empêchait d’être la proie de sa voracité sexuelle. Elle se souvenait d’ailleurs d’une anecdote assez comique. Le beau brun faisait des ravages et pas seulement chez les filles, un mutant avait complètement craqué pour lui. Cooper ne semblait pas ouvert à ce genre d’expérience et lui préféra une brune diablement sexy. Sauf qu’il s’agissait de la même personne, ayant la capacité d’hermaphrodisme… Kitty aurait payé cher pour voir sa tête quand, après avoir passé la nuit aux côtés de cette brune incendiaire, il se réveilla à côté d'un adolescent bien moins charmant. Un immense sourire illumina son visage, maintenant qu’elle l’avait reconnu. Elle avait genre… Un million de questions à lui poser pour savoir ce qu’il avait fait durant toutes ces dernières années. Et presque autant de reproches ! Elle ne lui pardonnait pas d’avoir fui l’institut en oubliant tous les amis qu’il s’y était fait. Elle se souvenait néanmoins ne pas être dans un salon de thé où la conversation primait. Bien qu’ils aient été amis, l’inspecteur n’oubliait pas pourquoi elle était ici et semblait plus désireux de comprendre ce qu’il s’était passé plutôt que de savoir comment elle se portait. Elle fut tenter de lui raconter l’ensemble de sa journée, à partir de six heures puisqu’il semblait désireux de TOUT savoir mais évita de mettre les nerfs de l’inspecteur à rude épreuve. Elle effaça le sourire de son visage et prit son souffle avant de donner sa version des faits.

« Je suis arrivée à Columbia un peu avant dix heures, je m’apprêtais à rejoindre le département d’informatique quand je me suis rendue compte du joyeux bordel qui agitait les alentours de l’entrée principale. Ma curiosité m’a poussée à aller voir ce qui se tramait, bien mal m’en prit. Il s’agissait d’une manifestation de Purity pour dénoncer l’inégalité qui régnait entre humains et mutants. Une pétition circulait pour interdire l’accès au campus aux métas humains jusqu’à ce que le bâtiment soit équipé comme la prison de Forge. Ce qui n’arrivera jamais… D’ailleurs, est-ce que tu peux m’enlever ces charmants bracelets ? »

Elle fit tinter ses chaînes contre la chaise.

« C’est loin d’être confortable et je te promets de ne pas te fausser compagnie, maintenant qu’on vient de se retrouver. Où est-ce que j’en étais ? Ah oui, Purity… Ce n’est pas tant l’illégalité de ce meeting, ni le fait que la direction les laisse faire impunément qui m’a énervée. J’ai beau être naïve, je sais à quel point on voudrait nous voir disparaître… Mais si débat il doit y avoir, je veux que les mutants aient un droit de réponse. Ce n’est pas si facile, de nombreux étudiants cachent leur vraie nature. J’ai donc pris mes responsabilités en choisissant de rejoindre la scène pour remettre à plus tard la petite sauterie ou dans le cas contraire, me faire l’avocate de la défense. Sauf qu’on m’a empêchée de passer, donc j’ai utilisé mon intangibilité. Deux gars se sont évanouis, ça a mit le feu aux poudres… Avant d’avoir le temps de réagir, tout le monde était déjà en train de se foutre sur la tronche. Lance a utilisé sa géokinésie. Un membre de Purity l’a menotté. D’autres mutants se sont rebellés, les coups ont plu. Je suis descendue de mon perchoir pour protéger Averell et comme tu peux le constater, j’ai dégusté. Ensuite tes collègues sont intervenus pour embarquer tout ce beau monde et maintenant on compte sur toi pour qu’éclate la vérité ? »

Kitty reprit son souffle, ayant parlé sans discontinuité. Il était rare de la voir si bavarde. Elle commençait à s’agiter sur son siège, se rendant compte qu’elle avait une grande part de responsabilités dans ce qui venait de se passer. Le bâtiment avait en plus subit quelques dommages et il fallait obligatoirement que quelqu’un paie. Elle faisait une coupable toute désignée. Tout à coup, elle perdit le peu de confiance qui lui restait et dit de sa toute petite voix.

« Est-ce que je risque vraiment de finir dans la Cage ? J’ai été jugée il y a quelques mois pour les mêmes raisons… »
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Jack Cooper
Neutre de Classe 4
Jack Cooper


Bavardages : 233
Jour de mon arrivée : 30/05/2011

Carte d'identité
Job/Emploi: Profiler au Bureau 18
Niveau de maîtrise:
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MessageSujet: Re: Nouvelle étape avant la Cage [PV Cooper]   Nouvelle étape avant la Cage [PV Cooper] Icon_minitimeMer 15 Juin - 18:40

J'ai toujours été nul en maths.

Quoi ? Quand j'étais plus jeune, et aujourd'hui encore, d'ailleurs, je n'avais jamais été capable d'aller au-delà des simples multiplications et divisions. Et encore, les opérations effectuées de tête me paraissaient aussi évidentes à effectuer que de franchir la distance Paris-New York en volant à dos de mouette. Et résultat, j'avais écumé les rangs des matheux de tout l'Institut dans l'espoir de dénicher celui ou celle qui accepterait de me donner des cours gratuitement. Gratuitement, oui, car je devais bien dire que, si j'avais un peu d'argent de poche de la part de ma mère, je n'en avais pas suffisamment pour m'offrir des cours privés ET de quoi m'amuser avec mes amis. Ciné, jeux vidéo, livres, DVD... Vous appelez ça de l'égoïsme ? J'appelle ça de l'investissement. Bref, après avoir fouillé l'endroit de fond en comble, et m'être ramassé toute une pelletée de refus clairs et nets, les filles refusant en raison de ma réputation (elles pensaient que ce n'était rien de plus qu'un prétexte pour coucher avec elles. Quelles idiotes. Si elles n'avaient pas été des laiderons, je ne me serais pas embarrassé d'une excuse aussi bidon), et les garçons, parce que je tombais beaucoup trop de filles à leur goût. On ne peut pas plaire à tout le monde. Et aussi parce que je ressemblai un peu trop au genre d'élèves qui avait l'habitude de leur chercher des noises. Hein ? Moi ? Promis juré craché, je n'ai jamais levé la main sur un fayot ! Euh... Enfin, si, une fois... Bon, je lui ai enfoncé la tête dans les toilettes (qui venaient de servir, bien entendu), et j'ai tiré la chasse. Mais c'était pour lui apprendre les bonnes manières ! Il avait farci mon casier de boules puantes ! Bon, peut-être aussi parce que j'avais couché avec sa sœur hyper canon et que je l'avais laissée tomber comme une vieille chaussette, mais ce n'est qu'un détail !!!
Ce fut à ce moment que je rencontrai Kitty. Elle devait avoir une douzaine d'années, à cette époque, je crois. Mais sa réputation de surdouée en avait fait une sorte d'attraction de sa classe. Je n'avais jamais vraiment compris le pourquoi du comment. Je savais qu'elle avait sauté plusieurs classes, et que ses camarades, plus âgés, ne l'appréciaient pas parce qu'elle comprenait davantage de choses qu'eux alors qu'elle était plus jeune. Elle aurait pu croire que je faisais partie de ces gens-là, et certainement, que j'avais envie de lui causer du tort, moi aussi, ce qui m'aurait occasionné un nouveau refus. Mais ce ne fut même pas le cas. La petite avait un cœur d'or, et elle accepta presque aussitôt sans rien me demander en échange. Tactique très généreuse. Mais également naïve et idiote. Aussi, pour "rembourser" les cours qu'elle me dispensait, je lui servais de garde du corps. Même si la plupart du temps, je la protégeai dans son dos, mais ce n'était pas toujours le cas.
Un soir, plusieurs filles avaient eu l'intention de "s'amuser" avec la surdouée, après l'avoir entraînée dans les toilettes. Je ne sais toujours pas ce qu'elles avaient l'intention de lui faire, mais disons que la menace de voir son sang bouillir les dissuada de mettre leurs menaces à exécution.
Légèrement détendue après mon explication sur notre passé commun, la damoiselle intangible se cala plus confortablement dans son siège, avant de préciser, de façon implicite, qu'elle ne se souvenait pas de moi.

Sympathique.

J'aurais espéré l'avoir marquée un peu plus que cela. A moins qu'elle n'ait eu un grave accident qui ait réduit la moitié de son cerveau en bouillie, ce qui aurait engendré une puissante amnésie. Si ça se trouvait, lorsqu'elle remuait la tête, on pouvait entendre ladite cervelle faire "splotch splotch"...

Ou pas.

Et visiblement, mes dernières remarques, et notamment mon compliment sur son apparence physique, lui permit de faire le lien entre le moi présent, et le moi du passé. Je le sus au sourire gargantuesque qui apparut soudainement sur son visage. Mi-heureux, mi-moqueur. Elle avait eu le même sourire quand...

NON ! Ne penses pas à ça !

Disons, pour faire simple, que j'avais déjà eu affaire à des embrouilles sexuelles, à cette époque. Que voulez-vous ? J'avais tendance à sauter un peu sur tout ce qui bougeait, à la fois pour avoir l'air d'un type aux cent mille femmes, que pour combler l'absence un peu trop pesante de Juliet. Félicis, pour les intimes. La seule femme que j'avais vraiment aimé.
Bon, aujourd'hui, je me suis calmé. Je ne me tape plus trois filles par jours. Même si je ne serais pas contre.
Hein ? Ah oui, désolé. Eh bien, à mon grand désarroi, j'attirai aussi quelques garçons, qui auraient aimé que je vire de bord. Et malheureusement, l'un d'entre eux parvint traîtreusement à m'avoir en prenant l'apparence d'une des filles les plus sexy de l'Institut. Je l'avais croisée de temps à autre, et donc, je pensais que c'était une élève normale. J'aurais dû l'interroger...
Je vous laisse imaginer ma surprise lorsqu'à mon réveil, il avait reprit son apparence de mâle.

Depuis, j'ai tendance à toujours vérifier avec qui je partage un lit.

Pitié, Kitty, oublies ce passage de ton existence. Pourquoi j'ai été lui raconter ça, moi ? Hein ?

Je trouvai l'occasion de me venger lorsqu'elle me demanda si je pouvais lui enlever ses menottes incapacitantes, tout en me promettant qu'elle ne s'échapperait pas.


"Et moi, j'adorerai te prendre sur mon bureau."

Radical, sec, et net.

"Mais malheureusement, le règlement m'interdit de faire l'un comme l'autre. Et puis, sans vouloir te vexer, ma grande, je te rappelle qu'on ne s'est pas vu pendant quoi... Six ans ? Sept ans ? Je ne sais absolument pas comment tu as pu tourner. Si ça se trouve, tu es partie rejoindre le camp de Magnéto, qui sait ?"

Je me penchai sur mon bureau, histoire de bien la regarder dans les yeux.

"Mon travail, c'est de rechercher la vérité. De capturer les méchants, et de protéger les gentils. Et même si en souvenir du bon vieux temps et de notre amitié, j'adorerai pouvoir exaucer ton vœu, je ne peux pas me le permettre. Je dois tout faire afin d'être sûr que les gentils sont gentils, et que les méchants sont méchants. Désolé."

J'eus aussitôt une petite pensée pour le pauvre Lance. Avalanche de son nom de code. Ce n'était pas un mauvais garçon au sens strict du terme. Oh, il avait tendance à aimer faire des bêtises, à sécher les cours et à taguer les murs, ou encore à jouer de ses pouvoirs pour obtenir des canettes gratuites au distributeur, et même s'il était surtout du genre à considérer que l'humanité et les Homo Superior ne pouvaient vivre ensembles, il n'avait jamais porté la main sur des humains normaux. Jamais sans une excellente raison, cependant.
Pour cela, ainsi que pour ses petits délits, il était passé plusieurs fois au commissariat, ce qui m'avait permis, d'une certaine manière, de le prendre sous mon aile. Pas pour lui dire "fais pas ci, fais pas ça", mais plutôt pour lui apprendre à éviter de se faire prendre. S'il voulait s'exprimer et faire des bêtises, c'était son droit, et du moment qu'il ne faisait de mal à personne, je n'avais pas l'intention de le lui interdire. Aujourd'hui, il s'était fait tellement démonter la gueule qu'il était allongé sur un lit d'hôpital, après s'être fait passer à tabac. Oh, rien de bien grave. Pas coma, ni de fracture. Néanmoins, il avait quelques plaies ouvertes, ce qui rendait nécessaire de le recoudre. L'ambulance s'était chargée d'emmener les plus mal en point de l'émeute pour les emmener à l'hôpital, tout en les maintenant sous la surveillance de policiers. A l'heure qu'il était, Chance, une de mes collègues, devait être en train de lui passer un savon. Ou de lui faire un câlin, allez savoir...
La jeune fille se lança alors dans un long monologue afin de me préciser un maximum de détails sur tout ce qui s'était passé au cours de la journée. Jusque là, tout s'emboîtait correctement, et à ce que je sus plus tard, les récits concordaient. Du moins, ceux des mutants et des humains qui n'étaient pas pro-Puritains. Pour les humains, en revanche, on était plutôt du genre à affirmer qu'un meeting pacifiste se déroulait, jusqu'à ce qu'une mutante agresse (allez savoir qui) physiquement plusieurs des leurs, avant d'être imitée par d'autres mutants qui s'étaient alors décidé à s'en commettre un massacre.
Récits similaires, tout en étant fondamentalement différents.
Mais il y avait le récit de Kitty. Les membres de Purity auraient immobilisé Averell avec des menottes incapacitantes. Or, ces menottes étaient censées n'être qu'entre les mains des agents du Bureau 18 et de l'unité "Code : Bleu". Le fait que d'autres personnes y aient eu accès ne pouvait avoir qu'une seule explication. Saloperie d'humains.
A nouveau, Kitty parla. Elle s'inquiétait de finir dans la Cage, étant donné qu'elle avait déjà eu droit à des remontrances judiciaires pour les mêmes raisons.


"Oui, je sais... J'ai lu ton dossier avant que tu arrives... Je sais globalement tout de cette affaire et de notre... "Amie" commune... Cette chère... Rosalind Sharpe..."

Je ne pus dissimuler le rictus de mépris qui apparut sur mon visage.
Certes, Sharpe avait défendu Kitty et l'avait empêchée de se retrouver dans la Cage. Mais elle avait tendance à vouloir défendre TOUS les mutants accusés. Qu'ils soient ou non coupables, elle faisait son possible pour obtenir un acquittement, et malheureusement, elle y parvenait souvent, en attaquant la fiabilité des témoins, la manière dont nous avions récolté preuves et témoignages...
Ce ne serait pas un adversaire aussi insupportable si elle n'était pas si douée. Mais malheureusement, il fallait le reconnaître, Sharpe connaissait tout ce qui concernait le droit pénal comme sa poche, et il était rare de ne pas la voir nous clouer le bec en plein tribunal. Et de voir repartir libre un mutant pourtant coupable de meurtre, de viol ou de pédophilie.
Vous comprendrez maintenant, j'espère, pourquoi je ne portais pas cette femme dans mon cœur.
Il n'y avait que des aveux de l'accusé, des preuves irréfutables de sa culpabilité et une méthode d'enquête irréprochable pour parvenir à la contrer. Mais malheureusement, on y parvenait pas toujours.
Je pris alors conscience du fait que Kitty m'observait toujours, intriguée par mon silence. Oulà, trouve une excuse avant qu'elle ne te pose des questions embarrassantes, Jack, et vite !


"Désolé, je t'imaginai en train de me faire un strip-tease. Tu aurais pu attendre d'avoir enlevé le bas avant de me déconcentrer comme ça !"

Je me relevai, et m'étirai, faisant ainsi craquer ma colonne vertébrale. Puis ma nuque. Ça fait un bien fou, vous savez ? Non ? Ça amène de l'arthrite ? Des conneries qu'on raconte aux mômes, rien de plus...

"Tu n'as pas à t'inquiéter, Kitty. Si tout ce que tu m'as dit de ton témoignage est exact, que tu ne m'as rien caché et que les Puritains veulent jouer à tout vous mettre sur le dos, ce ne sera absolument pas difficile de tout retourner en notre faveur. Et là, même ce foutu requin de Sharpe sera de notre côté."

Je me dirigeai vers le bonsaï posé sur le rebord de ma fenêtre. Un cadeau de Kyla pour mes 26 ans. Mais malheureusement, malgré tous mes efforts pour maintenir l'arbre miniature en vie, je n'avais pas la main verte, et il n'avait cessé de se dessécher avec le temps. Dommage, c'est une de mes plantes favorites. Que voulez-vous, on ne peut pas réussir partout, non ? Et le premier qui me sort le nom de Sage, je lui colle une prune pour outrage à agent, c'est clair ?!
Toujours était il que Kitty et moi en avions terminé avec l'interrogatoire. Il allait nous falloir désormais nous accommoder du temps que nous passions désormais ensemble, empiétant désormais sur tous les interrogatoires que j'allais devoir mener à présent. Oh, après tout, il y avait bien assez de policiers comme ça, ils allaient bien pouvoir tous les interroger pendant que je reprenais contact avec la délicieuse et si jolie Kitty Pryde. Certes, un vilain hématome obscurcissait légèrement sa beauté, mais pas suffisamment pour me dissuader de la regarder. Quant à la courbe de ses fesses et ses formes voluptueuses... Miam ! Je rêvai déjà de mordre dans les fruits défendus.
Hum ? Moi ? Pervers ? Non. Un pervers, c'est quelqu'un qui souffre de déviations sexuelles. Qui aime faire l'amour à une pantoufle, par exemple. Qui sniffe les petites culottes, qui vole des objets intimes appartenant aux filles, qui aime attacher ou se faire frapper...
Moi, je suis juste un obsédé sexuel. Le mec typique, qui pense plus avec sa queue qu'avec son cerveau. Enfin, quand je ne suis pas en service, quoi. Je peux très bien conserver tout mon calme face à un top-model tueur en série. Si si, j'en suis parfaitement capable ! On ne le croirait pas comme ça, mais je sais parfaitement me maîtriser. Quand j'en ai envie. Oui, car si je n'ai pas l'intention de fermer ma gueule, je n'arrêterai pas de l'ouvrir pour dire tout ce qui me passe par la tête. Du genre "tu peux baisser un peu plus ton haut, Kitty ? J'aimerai voir ton décolleté.". Là, en l'occurrence, je me maîtrisai...

Je m'appuyai contre le mur, et lâchai un faible :


"Ça me fait plaisir de te revoir, gamine."

Je ne pus m'empêcher de sourire. "Gamine". C'était comme ça que je l'appelai à l'époque ou on était amis à l'Institut, et ou on avait prit l'habitude de se balancer des énigmes toutes les cinq minutes, pour nous détendre. Nous amuser. Oui, nous avions un sens de l'amusement assez différent de celui des autres élèves. Et même si la fillette que je protégeai à cette époque était au moins trois fois plus intelligente que moi, les énigmes et questions de logiques demeuraient le seul point sur lequel nous avions toujours été à égalité.

"Au fait, toujours au point mort, avec Colossus ?"

L'expression soudaine de son visage me confirma que j'avais touché un point sensible.

"Quoi ? Tu croyais pas que je l'avais pas remarqué, quand même ? J'avais bien vu comment tu dévorais du regard notrrrre cherrrrr Piotrrr RRRRasputin !"

J'avais fait exprès de rouler les "r". Juste pour me moquer un peu. Et pour ceux qui se posent la question, OUI, à l'époque, j'étais déjà très observateur.

"Sérieusement, à part l'Homme d'Acier, je crois que tout l'Institut devait être au courant du fait que tu en pinçais pour lui."

Je n'avais jamais été très ami avec ledit Piotr. Oh, on s'entendait bien, et c'était un partenaire redoutable en cas de cours d'art plastique. On s'appréciait, mais sans plus. On se rendait des services, on se saluait toujours poliment, on pouvait bavarder d'un sujet tranquillement ensemble, mais ça n'a jamais été beaucoup plus loin. Pour ma part, disons que sa tendance à toujours être gentil et naïf avait tendance à me porter sur les nerfs. Et à l'inverse, lui-même ne devait pas particulièrement aimer mes sarcasmes et mon habitude à dire tout et n'importe quoi sur tout et tout le monde.

Je laissai un moment passer, avant de demander, comme si de rien n'était :


"Sinon, quoi de neuf dans le monde merveilleux de l'Institut Xavier ?"
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